Je
remarque une chose, moi qui ai plusieurs projets de jeux sur le feu –
ou en tous cas, une belle liste de fictions interactives à écrire un
jour pour développer ce petit monde imaginaire que j'ai en tête, et
explorer toutes ses ambiances, toutes ses possibilités.
Je
remarque, donc, chose gênante, que dès que je commence à travailler
vraiment sur un nouveau projet de jeu, non seulement mon enthousiasme
s'évapore très vite, mais l'objet même du jeu, son ambiance
fondamentale, son propos, finissent comme par se dissoudre, à devenir
vagues, comme si je perdais moi-même de vue ce qui me semblait super
fort avant de me mettre au travail. Sans doute parce que je pars sans
avoir une idée scénaristique suffisamment forte et détaillée.
Mais,
surtout, je crois, parce que les petits mondes que j'imagine comme
cadres pour mes jeux, si séduisants soient-ils, n'ont pas suffisamment
d'existence propre, autonome, et ils ne me poursuivent pas d'une manière
assez obsessionnelle pour qu'à aucun moment le doute sur leur intérêt même ne m'assaille.
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