dimanche 30 avril 2023

April 2023

Maxime Deruy has published a review of Souvenirs de la Ville Grise Probably the only one I'll ever have. I'm satisfied with it.

Some time ago, he also published a review of the split with Eric.

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I've started implementing the HTML texts for my I.F. devoted to the Champ du Feu. It won't be so much an I.F as a kind of textual, autobiographical stroll. No variables, no complicated architecture, I'm dropping all that – nobody cares anyway. I'm going back to the initial fantasy, this exploration of the chalet that I'd started when I created the Chemin de Croix website.

A site that I should continue. Although I'd do well to think about its content; perhaps I've had too much of a tendency to make it a sort of catch-all for me (photos of my bedroom, etc.) instead of creating specific, original content. Maybe I should clean it up a bit.

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I have to stop taking so many photos. I can't keep filing them away, putting them in their own little folders, never to look at them again anyway.

I've started deleting all the superfluous photos on my hard drive. Starting with the last few years. Those hundreds of uninteresting photos of landscapes and places that I never really looked at after I'd taken them and that I'd been storing for no reason... all that has to go. I need to lighten up.

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I probably won't be making any more games with Inform. Too much work, no audience. Low personal satisfaction.

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I've been playing a few CPC games that I wanted to take screenshots of and record music for, for my Amstrad Melodies YouTube channel. I haven't uploaded anything yet, but I'll do it in one go, once I've created several videos.

Then I'll consider this "work" finished.

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I've finished my PDF of Nancy photos, and uploaded it to my personal Archive account, under the same title as the blog: Fragments Nancéiens.

I don't think I'll be embarking on any more Nancy photo expeditions. This work, too, is finished. And so is the period of my life that corresponds to it.

To close this sequence completely, I'd have to finish Adieu à Nancy. I'll probably do it as I've done with most of my other works: by giving up on going all the way, and publishing an "acceptable" version.

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I've continued uploading to the Archive Lothringer Anarchivist account.

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I uploaded the demo 2003 of In Silence We Pray to the Keller 54 account. I'll have to find more stuff from the French goth/indus scene to upload.

Or should I? Why bother wasting my time with it?

Avril 2023

Maxime Deruy a publié une chronique de Souvenirs de la Ville Grise. Probablement la seule que j'aurai jamais. Elle me satisfait.

Il avait aussi il y a quelques temps publié une chronique du split avec Éric.

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J'ai commencé à implémenter en HTML les textes pour mon I.F consacrée au Champ du Feu. Ça sera moins une I.F qu'une espèce de balade textuelle et autobiographique. Pas de variables, pas d'architecture compliquée, je laisse tomber tout ça, de toutes façons tout le monde s'en moque. Je repars sur le fantasme initial, cette exploration du chalet que j'avais commencée à l'époque du site Chemin de Croix.

Site qu'il faudrait d'ailleurs que je poursuive. Encore qu'il serait bon que je réfléchisse à son contenu ; j'ai peut-être eu trop tendance à vouloir en faire une sorte de fourre-tout me concernant (photos de ma chambre, etc) au lieu de créer du contenu spécifique, original. Peut-être serait-il bon que je l'épure un peu.

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Je dois arrêter de prendre autant de photos. Je n'en peux plus de les classer sans arrêt, les ranger dans leurs petits dossiers, pour de toutes façons ne plus jamais les regarder.

J'ai commencé à supprimer toutes les photos superflues sur mon disque dur. En commençant par ces dernières années. Ces centaines de photos sans intérêt de paysages et de lieux que je n'ai jamais regardées réellement après les avoir prises et que je stockais sans raison... tout ça doit disparaître. Je dois m'alléger.

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Je ne ferai sans doute plus de jeux avec Inform. Trop de travail, pas de public. Satisfaction personnelle faible.

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J'ai joué à quelques jeux CPC dont je voulais prendre des screenshots et enregistrer la musique, pour ma chaîne YouTube Amstrad Melodies. Je n'ai encore rien uploadé mais je le ferai d'une seule traite, quand j'aurai crée plusieurs vidéos.

Ensuite je considérerai cette "oeuvre" achevée.

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J'ai achevé mon PDF de photos de Nancy, et l'ai uploadé sur mon compte Archive personnel, sous le même titre que le blog : Fragments Nancéiens.

Je pense ne plus me lancer dans d'autres expéditions photos à Nancy. Cette oeuvre-là aussi est achevée. Et la période de ma vie qui y correspond, également.

Il faudrait pour clôre complètement cette séquence que je termine Adieu à Nancy. Je le ferai sans doute comme pour la plupart de mes autres travaux : en renonçant à vraiment aller au bout, et en publiant une version "acceptable".

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J'ai continué les upload sur le compte Archive Lothringer Anarchivist.

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J'ai uploadé la démo 2003 de In Silence We Pray sur le compte Keller 54. Il faudrait que je trouve d'autres trucs de la scène goth / indus française à uploader.

Ou pas ? Pourquoi m'ennuyer et gâcher mon temps avec ça ?

mardi 25 avril 2023

Saga (in English)

I've been playing Saga again, still on CPC, for the last few days. I'd forgotten just about everything about the game, except that I'd liked it and that its scenery had left an impression on me as a child, because although it was set in a medieval world, it reminded me of my own real world, my immediate environment.

The image above reminded me, as a child, of the Vosges, where my parents used to take us on vacation. In passing, I realize that these black drawings on a green background also remind me of some very old regionalist magazines, full of old folk engravings, which intrigued and even fascinated me as a teenager (that's how much of a nerd I've been for a long time) and which were, precisely, usually printed on cheap, greenish paper.

There's nothing so "medieval" about these views of an old village. A decrepit cemetery wall, a dirt road, houses in the distance. The game could just as easily be set in a backward village in 2019.

This anachronism, which isn't really an anachronism at all, also contributes to the impression, while playing, of not being in any specific era, nor even in any specific universe – neither real world, nor imaginary fantasy world – but in a kind of eternity that is that of memory, of culture, where everything is superimposed.

Saga

J'ai rejoué à Saga, toujours sur CPC, des derniers jours. J'avais à peu près tout oublié de ce jeu, si ce n'est qu'il m'avait plu et que ses décors m'avaient marqué, enfant, car bien que mettant en scène un monde médiévalisant, ils me rappelaient mon univers réel, à moi, mon environnement immédiat.

L'image ci-dessus me faisait penser, enfant, aux Vosges, où mes parents nous emmenaient en vacances. Je réalise au passage que ces dessins noirs sur fond vert me rappellent aussi certaines très vieilles revues régionalistes, bourrées de vieilles gravures folkloriques, qui m'intriguaient et me fascinaient même, adolescent (c'est vous dire à quel point je suis un gros ringard depuis longtemps) et qui étaient, précisément, généralement imprimées sur un papier verdâtre, bon marché.

Rien de si "médiéval" dans ces vues d'un vieux village. Un mur de cimetière décrépi, un chemin de terre, des maisons au loin. Le jeu pourrait tout aussi bien se passer dans une bourgade arriérée en 2019.

Cet anachronisme qui n'en est pas vraiment un participe lui aussi de cette impression, en jouant, de n'être dans aucune époque précise, en réalité, ni même dans aucun univers précis – ni monde réel, ni monde imaginaire de fantasy – mais dans une sorte d'éternité qui est celle de la mémoire, de la culture, où tout est superposé.

mercredi 5 avril 2023

Materiality

Yesterday I tested the Dictaphone I bought second-hand by recording a bit of zither on it (a zither I really need to have recorded and tuned). Listening to those few minutes again was enchanting. The dirty, trembling sound of the zither accompanied by the gentle hum of the Dictaphone's motor, picked up by its own microphone, had something primitive, ancestral about it, like an ethnographic recording from the early 20th century; or simply like a cassette from my own past, like those babblings of my sister and me as babies that Mum had put on cassette. The murmur and all the sound defects of cassettes are for me the sound of the past, the sound that brings the past to life.

There's also something magical about having your music in a box – whether it's a dictaphone, a cassette recorder or a digital recorder – and being able to say to yourself "my music's in there". This gives a materiality to the music that doesn't exist when you work on a computer (even though there's no huge difference in nature between a digital Tascam and a PC). And it also brings back memories of my youth, of the working conditions of my youth.

What I compose is ever dirtier, ever more primitive, ever more autistic. I'm mentally progressing towards the idea of composing for myself alone, that is, composing things that will have no public release, no public existence – except perhaps in the form of items hosted by Archive.org, put online without any ceremony, no announcement, anonymously.

Matérialité

Hier j'ai testé le dictaphone que j'ai acheté d'occasion en y enregistrant un peu de cithare (cithare qu'il faudrait vraiment que je fasse recorder et accorder). Réécouter ces quelques minutes était un enchantement. Le son sale et tremblotant de la cithare accompagné par le doux ronronnement du moteur du dictaphone, capté par son propre micro, a quelque chose de primitif, d'ancestral, comme un enregistrement ethnographique du début du XXè siècle ; ou simplement comme une cassette surgie de mon propre passé, comme ces babils d'Émilie et moi, bébés, que Maman avait mis sur cassette. Le souffle et tous les défauts sonores des cassettes sont pour moi le son du passé, le son qui fait revivre le passé.

Il y a quelque chose de magique aussi dans le fait d'avoir sa musique dans une boîte – que ce soit un dictaphone, un magnétophone à cassettes ou un enregistreur numérique – et de pouvoir se dire "ma musique est là-dedans". Cela donne une matérialité à la musique qui n'existe pas quand on travaille sur un ordinateur (alors même qu'il n'y a pas de différence de nature gigantesque entre un Tascam numérique et un PC). Et ça fait ressurgir également des souvenirs de jeunesse, des conditions de travail de ma jeunesse.

Ce que je compose est toujours plus sale, primaire et primitif, et toujours plus autiste. Je progresse mentalement vers l'idée de composer pour moi seul, c'est-à-dire de composer des choses qui n'auront aucune sortie publique, aucune existence publique – si ce n'est peut-être sous la forme d'items hébergés par Archive.org, mises en ligne sans aucune cérémonie, aucune annonce, anonymement.