L'au-delà comme une suite, un réseau de mondes clos, parfois cauchemardesques et aberrants, parfois étrangement paisibles et proches en apparence du monde des vivants. Un parc entouré de grilles ouvragées, éclairé par des réverbères. Une grotte obscure et inondée. Un jardin intérieur fait de bassins au-dessus desquels sont installés de petits salons, sous des verrières. Divans, fontaines. Un temple babylonien aux murs peints de motifs floraux. Couloirs aux murs rouge sang, comme maculés, du sol au plafond, de sang dans lequel on aurait dessiné des figures abstraites. Ils mènent à un croisement entre un temple et un décor industriel de silos, d'échelles métalliques. Un appartement vieillot, jonché de livres, où sur un lit est installée une petite tente de couleur ocre où vit l'occupante des lieux. Un autre appartement, aux longs couloirs froids dont le béton émerge sous le papier peint par endroits déchiré, et dont les fenêtres donnent sur un ailleurs inattendu, inespéré – des maisons, des toits, ce qui semble être une ville – et probablement illusoire. Des toiles aux murs. Un piano à queue. Un gramophone sur la table de la cuisine.
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