Je me rends bien compte que tout ce que je fais en ce moment, scanner les vieilles photos, écouter mes plus vieilles compos, recommencer à dessiner au crayon ou au feutre comme un gosse, tout ça n'est que l'accélération, l'accentuation encore plus insistante de ce processus de régression, probablement jusqu'au point où j'aurais oublié qu'un jour j'avais vingt ans, la vie devant moi, et que j'avais cette impression alors que les mauvais souvenirs de l'adolescence, toute la haine des cons, la frustration et le sentiment d'être emprisonné, allaient cesser avec le début de la vraie vie. Il y a une part de moi qui veut oublier ça, oui, puisque c'est terminé. Retour à l'enfance, à Sarreguemines, à la petite cage confortable, aux limitations intellectuelles, aux certitudes morales inébranlables, la stupidité reposante.
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