Fruity Loops qui merde à nouveau... soit, soit. Réinstallons. Je n'ai pas besoin de grand-chose comme synthés virtuels, finalement, pour faire ce que je veux. Les trucs les plus lourds et instables passeront à la trappe, ou au pire je ne les utiliserai que chez Laurence, ou tout rame mais au moins fonctionne – les voies de l'informatique sont impénétrables.
De toutes façons je suis de nouveau dans une période "amoureux de mon Fostex"... ce joli petit studio numérique, d'un rouge criard... le hardware est toujours plus sexy, évidemment. Même un foutu 4-pistes analogique. Il faut simplement ce débarasser des goûts de luxe pris avec la M.A.O – effets et synthés disponibles à l'infini, facilité d'édition... parce qu'au fond, qu'est-ce qu'on s'emmerde.
Fini d'imprimer les textes de David, nos brouillons de fanzines, et mes propres trucs, pour résumer : Immersion dans l'Oubli, La Revue des Larves Astrales, Nihil Pop, L'Adieu au Soleil et L'Idiot Mystique. Inachevés à jamais, et pourtant parfaits tels qu'ils sont. J'en regrette presque de ne leur donner aucune existence publique. Mais ça ne fait que réveiller aussi l'envie de relancer quelque chose de neuf, d'ambitieux, mon envie de me remettre à écrire n'en est que plus forte. Des trucs qui ceci dit n'intéresseront probablement personne, ou alors deux-trois bibliothécaires, qui y acolleront la cote 848.03 pour l'oublier à jamais au rayon littérature...
Mais n'est-ce pas dans ce rayon oublié plein d'essais abscons que j'étais le seul à emprunter que j'ai passé certains des meilleurs moments de mon adolescence ?
J'ai acheté un vieux carnet de factures, tout petit, au brocanteur de Saint-Mihiel, le week-end dernier... papier épais, jauni par le temps, un peu dur, une plume doit y rester accrochée... mais j'écrirai au feutre comme toujours. J'aime de plus en plus cette idée d'écrire dans des vieux papiers, qui ont déjà eu une vie. C'est comme réenregistrer sur une cassette... Mais qu'y écrire ? J'ai envisagé d'y écrire directement une longue nouvelle, par exemple, quelque chose soit une œuvre, au final, pas juste un carnet de brouillon supplémentaire... On verra bien.