vendredi 30 octobre 2009

The pure pleasure of imagination

I wonder why I waited fifteen years to continue doing what I did so well, and with such unconceivable pleasure, as a teenager: sitting down in front of a piece of paper and inventing a world, without worrying too much about what I was going to do with it. The sheer pleasure of imagining, of building. A mental refuge, too.

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Surfing around on pages talking about video games, virtual reality, eXistenZ, etc., I came across an extract from a manifesto that affirms or reminds us of the simple truth that video games combine all the arts, without losing their primary identity as games. And that it doesn't cut itself off from reality, but enriches it – because it's "everyday life" that's cut off from reality, from the primary realities of life and being. Hence the reflection I made to myself, that so-called Contemporary Art ™ was really, definitively, without appeal, a total imposture; the only art that synthesizes all the others, the only art that involves the "spectator" 100%, the only art that is totally part of life, is the video game.

Pur plaisir d'imaginer

Je me demande pourquoi j'ai attendu quinze ans pour continuer à faire ce que je faisais si bien, et avec une volupté inracontable, adolescent : m'assoir devant du papier et inventer un monde, sans me demander outre-mesure ce que j'allais en faire. Pur plaisir d'imaginer, de bâtir. Refuge mental, aussi.

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En surfant un peu sur les pages parlant de jeux vidéos, de réalité virtuelle, d'eXistenZ, etc, je suis tombé sur l'extrait d'un manifeste qui affirme ou rappelle cette vérité pourtant simple, que le jeu vidéo marie tous les arts, sans perdre son identité première de jeu. Et qu'il ne coupe pas de la réalité, mais l'enrichit – car c'est la "vie quotidienne" qui est coupée de la réalité, des réalités premières de la vie et de l'être. D'où la réflexion que je me suis faite, que le prétendu Art Contemporain ™ était vraiment, définitivement, sans appel, de l'imposture en barre ; le seul art qui fasse la synthèse de tous les autres, le seul art qui implique le "spectateur" à 100% , le seul art qui fasse totalement partie de la vie, c'est le jeu vidéo.

mercredi 14 octobre 2009

Things that would be better left underground

I'm scratching and scratching in my notebook at the moment, reorganizing, sorting and seeing what I can develop from my writings over the last few months... there are trends, themes, fundamental things that hint at the beginning of a "work", which I don't know what form it will take, if it's going to take one at all. This has its exciting sides, and at the same time, this kind of undertaking always leaves me with a vague unease... the impression of delving, of digging into things that would do better to remain underground and informal. I also feel like I'm tackling something too big for me, something hopeless.

Des choses qui feraient mieux de rester souterraines

Ça gratte ça gratte, en ce moment, dans mon carnet, je réorganise, classe et vois ce que je peux développer de mes écrits de tous ces derniers mois... il y a des tendances, des thèmes, des choses fondamentales qui laissent voir le début d'une "œuvre", dont je ne sais pas quelle forme elle prendra, si elle doit en prendre une. Ça a ses côtés excitants, et en même temps, ce genre d'entreprise me laisse toujours un vague malaise... l'impression de fouiller, de creuser des choses qui feraient mieux de rester souterraines et informulées. L'impression aussi de m'attaquer à quelque chose de trop gros pour moi, de désespérant.

jeudi 1 octobre 2009

Old fashioned

Fruity Loops screws up again... so be it. Let's reinstall. I don't need much in the way of virtual synths, after all, to do what I want. The heaviest and most unstable stuff will go out the window, or at worst I'll only use it at Laurence's, or everything else will struggle but at least work – the ways of computing are impenetrable.

In any case, I'm back in a "love my Fostex" period... that pretty little digital studio, in screaming red... hardware is always sexier, of course. Even a damn analog 4-track. It's just a question of getting rid of the luxury tastes of the M.A.O. – infinite effects and synths, ease of editing... because when it comes down to it, we're bored stiff.

Finished printing David's texts, our fanzine drafts, and my own stuff, to sum up: Immersion dans l'Oubli, La Revue des Larves Astrales, Nihil Pop, L'Adieu au Soleil and L'Idiot Mystique. Forever unfinished, yet perfect as they are. I almost regret not giving them a public existence. But that only awakens the desire to relaunch something new and ambitious, and my desire to start writing again is all the stronger for it. Stuff that will probably be of no interest to anyone, except a couple of librarians, who will mark it 848.03 and forget about it forever in the literature section...

But wasn't it in that forgotten shelf full of abstruse essays that I was the only one to borrow that I spent some of the best moments of my adolescence?

Last weekend, I bought a tiny old notebook of invoices at a second-hand shop in Saint-Mihiel... thick paper, yellowed with age, a bit hard, a nib should stick in it... but I'll write in felt-tip as always. I like more and more this idea of writing in old paper, which has already had a life. It's like re-recording on tape... But what to write in them? I've been thinking of writing a long short story directly in them, for example, something that's a work of art in the end, not just another sketchbook... We'll see. 

À l'ancienne

Fruity Loops qui merde à nouveau... soit, soit. Réinstallons. Je n'ai pas besoin de grand-chose comme synthés virtuels, finalement, pour faire ce que je veux. Les trucs les plus lourds et instables passeront à la trappe, ou au pire je ne les utiliserai que chez Laurence, ou tout rame mais au moins fonctionne – les voies de l'informatique sont impénétrables.

De toutes façons je suis de nouveau dans une période "amoureux de mon Fostex"... ce joli petit studio numérique, d'un rouge criard... le hardware est toujours plus sexy, évidemment. Même un foutu 4-pistes analogique. Il faut simplement ce débarasser des goûts de luxe pris avec la M.A.O – effets et synthés disponibles à l'infini, facilité d'édition... parce qu'au fond, qu'est-ce qu'on s'emmerde.

Fini d'imprimer les textes de David, nos brouillons de fanzines, et mes propres trucs, pour résumer : Immersion dans l'Oubli, La Revue des Larves Astrales, Nihil Pop, L'Adieu au Soleil et L'Idiot Mystique. Inachevés à jamais, et pourtant parfaits tels qu'ils sont. J'en regrette presque de ne leur donner aucune existence publique. Mais ça ne fait que réveiller aussi l'envie de relancer quelque chose de neuf, d'ambitieux, mon envie de me remettre à écrire n'en est que plus forte. Des trucs qui ceci dit n'intéresseront probablement personne, ou alors deux-trois bibliothécaires, qui y acolleront la cote 848.03 pour l'oublier à jamais au rayon littérature...

Mais n'est-ce pas dans ce rayon oublié plein d'essais abscons que j'étais le seul à emprunter que j'ai passé certains des meilleurs moments de mon adolescence ?

J'ai acheté un vieux carnet de factures, tout petit, au brocanteur de Saint-Mihiel, le week-end dernier... papier épais, jauni par le temps, un peu dur, une plume doit y rester accrochée... mais j'écrirai au feutre comme toujours. J'aime de plus en plus cette idée d'écrire dans des vieux papiers, qui ont déjà eu une vie. C'est comme réenregistrer sur une cassette... Mais qu'y écrire ? J'ai envisagé d'y écrire directement une longue nouvelle, par exemple, quelque chose soit une œuvre, au final, pas juste un carnet de brouillon supplémentaire... On verra bien. 

samedi 19 septembre 2009

Compulsive writing

Compulsive writing yesterday in my pretty Moleskine, instead of working – there are days like that when I'm like a lion in a cage, I open my notebook and close it, go through the pages, look for something to scribble, draw, write, something to move me forward as if I had a project in progress, which I might... often failing to create anything, I build projects, I plan, I delimit, I lay the foundations... foundations of nothing... it's just a matter of calming anguish and the need to create-something in the same way as others need to get drunk or punch someone...

Luckily, at any rate, I managed to overcome this state yesterday, with a mental kick up the backside, which enabled me to write instead of eternally preparing to write. I owe this to Dean R. Koontz, who got me unstuck from the pulp novel by rereading Lightning.

Stories only really come to life when you write them, not before. The story is created as you write it, it imposes itself: the characters, the events, the rhythm of the narrative. When I read that Stephen King wrote Running Man in three days (or is it three weeks? either way, it's madness), I tell myself I've still got a long way to go...

When I also think that Danielewski worked on House of Leaves for twelve years...

Écriture compulsive

Écriture compulsive hier dans mon joli Moleskine, au lieu de travailler – il y a des jours comme ça où je suis comme un lion en cage, j'ouvre mon carnet et le ferme, passe les pages en revue, cherche quelque chose à griffonner, à dessiner, à écrire, quelque chose qui me fasse avancer comme si j'avais un projet en cours, ce qui se saurait... souvent à défaut de créer quoi que ce soit, j'échafaude des projets, je planifie, je délimite, je jette des bases... des bases de rien... il ne s'agit que de calmer l'angoisse et le besoin-de-créer-quelque-chose comme d'autres ont besoin de se saouler ou de cogner sur quelqu'un...

Par bonheur, en tous cas, j'ai réussi hier à dépasser cet état, avec un coup de pied mental au derrière, qui m'a permis d'écrire au lieu d'éternellement me préparer à écrire. Je dois ça à Dean R. Koontz qui m'a décoincé du roman de gare, avec la relecture du Temps paralysé.

Les histoires prennent vraiment vie seulement au moment où on les écrit, pas avant. L'histoire se crée en l'écrivant, elle s'impose ; les personnages, les évènements, le rythme du récit. Quand je lis que Stephen King a écrit Running man en trois jours (ou est-ce que trois semaines ? dans tous les cas c'est de la folie furieuse) je me dis qu'il me reste un long chemin à parcourir...

Quand je me dis aussi que Danielewski a travaillé douze ans sur La Maison des feuilles...

lundi 24 août 2009

Rereading Dean R. Koontz

Rereading Dean R. Koontz makes me want to write again. He's not a humiliating author to read, not like Borgès, or Matthieu Terence, or Volodine, or who knows? No, Koontz offers simple stories, simple characters, simple language, and the whole thing is enjoyable and effective. A storyteller's work.

The elitist conception of literature, that of academics and critics, is increasingly repugnant to me. As far as I'm concerned, the novel is only incidentally a major art form designed to explore the possibilities of language and narrative; it didn't emerge in human history to culminate in the french "Nouveau Roman". For all men, including the humblest and most limited, and even especially them, it is a tool for understanding the world and for consolation; for consolation, for compensation, for life by proxy, for wishful thinking too, and for memory. Cavemen were probably already inventing stories around the fire, in which the hero saved the clan, and his questions, perhaps, enabled the most limited of warriors to formulate their own questions through the mouth of the storyteller. That's what literature is, fundamentally.



An added charm of this 80s fantasy/horror literature: the book cover illustrations...

Relire Dean R. Koontz

Relire Dean R. Koontz me donne assez envie d'écrire à nouveau. C'est un auteur dont la lecture n'a rien d'humiliant, pas comme Borgès, ou Matthieu Terence, ou Volodine, ou qui sais-je... Non, Koontz propose des histoires simples, des personnages simples, un langage simple, et le tout est agréable et efficace. Un travail de conteur.

La conception élitiste de la littérature, celle des universitaires, des critiques, me répugne de plus en plus. En ce qui me concerne, le roman n'est que est très accessoirement un art majeur destiné à explorer les possibilités du langage et de la narration ; il n'est pas apparu dans l'Histoire humaine pour aboutir au Nouveau Roman. Il est pour tous les hommes y compris les plus humbles et les plus limités, et même surtout eux, un outil de compréhension du monde et un outil de consolation ; de consolation, de compensation, de vie par procuration, de vœux pieux aussi, et de mémoire. Les hommes des cavernes inventaient probablement déjà autour du feu des histoires où le héros sauvaient le clan, et où ses interrogations, peut-être, permettaient par la bouche du conteur, aux plus limités des guerriers de formuler leurs propres questionnements. Voilà ce qu'est la littérature, fondamentalement.



Charme supplémentaire de cette littérature fantastique/horreur des années 80 : les illustrations en couverture des livres...

jeudi 13 août 2009

Horrifying and obscene drawings

I think about things, about my priorities, about the order I should give to the elements of my life – once again. What is music, and all those narcissistic wankings about success, "stages" and people to know, reputation, posterity, etc., worth in the face of Laurence?

To the concrete, daily reality of Laurence, of my life with her? The need she has for me, the role, the importance she allows me to have in real life?

Writing is one way of getting rid of this overflow of "creativity" that I can't get rid of through music, for all kinds of reasons. Besides, I've always wanted to write; but with the growing awareness over the years (or simply the acceptance) that I'll never be a "real" writer; I don't have the guts to write a whole novel, to keep the distance, to take the time it takes, this asceticism.

But thanks in part to Delwiche and our creations like Jésus Clochard, NPO and co, I've started to develop literary forms that suit the way I write, the way I feel, and the things I want to deal with. Fictional memories, for example. Or descriptions of imaginary photographs. Fake press articles. Attributing my real memories to a fictional character. Speaking under the name of a real person, usurping them, inventing fictitious lives for them, but which perhaps would be another form of truth, not just invention (although, in the ethymological sense of inventing: discovering treasure, valuable objects, etc.). And much, much more.

This blog itself is a way of unburdening myself of my creativity – a word that stinks, in fact, because it's not about art but about an overflow of images, an overflow of words that need to get out, of beings that demand to be named and of forms that want to be born.

I've rediscovered the desire to devote myself to the blog of the Association des Survivants de Sarreguemines. I'm going to give a little less to weird, macabre or far-fetched stories, as I don't want this blog to become a big joke or a local News of the World. I'm going to concentrate on micro-remembrances, another literary form I've found suited to my project. And on the multiplication, again, of voices. A real chorus of ghosts.

I hope to be able to take lots of photos of Sarreguemines tomorrow, to put them on the blog, to make it more beautiful, more nostalgic. I'd like as many people from Sarreguemines as possible to know and love it, despite its quirkiness and a few unhealthy corners. I'd like them to talk about it on the net, to write to me, too, I'd like to pass on and make people understand how I feel about this town.

I have to accept that I live on the net and that I'm just another nerd – I mean, not a guitar hero who rocks out two meters above the crowd. I'll never be that. There's no point in doing anything to make me one: it's a waste of energy. It's hard to accept, but I have to act in the shadows and with the tools I have – which are also the tools of an age. There must be some kind of nobility in that...

I also have to do it because it's one of the only ways I can get in touch with people. A slightly bizarre way, like a kid stopping adults in the street to show them horrible, obscene drawings, hoping that they'll take an interest in him, that they'll be nice to him. But that's all I've got.

Dessins horribles et obscènes

Je réfléchis aux choses, à mes priorités, à l'ordre que je dois donner aux éléments de ma vie – une fois de plus. Que valent la musique, et toutes ces branlettes narcissiques sur le succès, les "scènes" et les gens à connaître, la réputation, la postérité, etc, face à Laurence ?

À la réalité concrète, quotidienne, de Laurence, de ma vie avec elle ? Du besoin qu'elle a de moi, du rôle, de l'importance qu'elle me permet d'avoir dans la vie réelle ?

L'écriture est un des moyens de me débarrasser de ce trop-plein de "créativité" que je n'arrive plus à évacuer par la musique, pour des tas de raison. Et puis j'ai toujours voulu écrire ; avec aussi quand même la conscience grandissante au fil des ans (ou l'acceptation, simplement), que je ne serais jamais un "vrai" écrivain ; pas les tripes pour pondre tout un roman, tenir la distance, prendre le temps qu'il faut pour ça, cette ascèse.

Mais grâce en partie à Delwiche et à nos délires comme Jésus Clochard, la NPO et cie, j'ai commencé à développer des formes littéraires adaptées à ma façon d'écrire, de ressentir, ainsi qu'aux choses dont je veux traiter. Les souvenirs fictifs par exemple. Ou les descriptions de photographies imaginaires. Les faux articles de presse. Attribuer mes souvenirs réels à un personnage fictif. Prendre la parole sous le nom d'une personne réelle, l'usurper, lui inventer des vies fictives, mais qui peut-être seraient une autre forme de vérité, pas seulement de l'invention (encore que, sens éthymologique d'inventer : découvrir un trésor, des objets de valeur, etc). Et encore bien d'autres choses.

Ce blog lui-même est un moyen de me décharger de ma créativité – mot qui pue, en fait, parce qu'il ne s'agit pas d'art mais d'un trop plein d'images, un trop plein de mots qui ont besoin de sortir, d'êtres qui demandent à être nommés et de formes qui veulent naître.

J'ai retrouvé l'envie de me consacrer au blog de l'Association des Survivants de Sarreguemines. Je vais un peu moins donner dans les histoires weird, macabres ou farfelues, je ne veux pas que ce blog devienne une grosse blague ou un Nouvelles du Monde local. Je vais me concentrer sur les micro-souvenirs, autre forme littéraire que j'ai trouvée adaptée à mon projet. Et sur la multiplication, encore, des voix. Un vrai chœur de fantômes.

J'espère pouvoir prendre plein de photos de Sarreguemines demain, pour les mettre sur le blog, le rendre plus beau, plus nostalgique. Je voudrais qu'un maximum de gens de Sarreguemines le connaissent et l'aiment, malgré sa bizarrerie et ses quelques recoins malsains. Je voudrais qu'ils en parlent sur le net, qu'ils m'écrivent, aussi, je voudrais transmettre et faire comprendre ce que je ressens quant à cette ville.

Je dois assumer de vivre sur le net et de n'être qu'un nerd parmi d'autres – je veux dire, pas un guitar hero qui s'éclate à deux mètres au dessus de la foule. Ça, je ne le serai jamais. Inutile de faire quoi que ce soit qui tendrait à me le faire devenir : c'est de l'énergie gaspillée. C'est difficile à accepter, mais je dois agir dans l'ombre et avec les outils que j'ai – qui sont aussi les outils caractéristiques d'une époque. Il doit bien y avoir une forme de noblesse là-dedans...

Je dois aussi le faire parce que c'est l'un des seuls moyens pour moi d'entrer en contact avec des gens. Un moyen un peu bizarre, comme un gamin qui arrête des adultes dans la rue, pour leur montrer des dessins horribles et obscènes, en espérant qu'ils s'intéresseront à lui, qu'ils seront gentils avec lui. Mais c'est tout ce que j'ai.

mercredi 12 août 2009

Sonic mess

I was playing around with Forester software at Laurence's place this weekend – a Max / MSP application that makes a sonic mess out of the sounds you load into it. I wanted to do something minimalist, ultra-repetitive, hypnotic, ambient, with sounds taken from house music. A la Gas and Biosphere. And strangely enough, I succeeded. It'll probably be pretty boring for anyone to listen to – although I intend to liven it up with a variety of sounds, maybe even some guitar, a few vocals, etc – but it's one of the few things I've made in a long time that I'm excited about. Moral of the story: I'm right to have decided to stop all this "making music that's thought-out, considered, controlled" crap, etc. All these "concepts". All those "concepts". These plans, these declarations of intent, these programs. Impotent things. The only things that count are chance and inspiration, enthusiasm, dazzlement and fun. We'll intellectualize afterwards, to make ourselves look good and impress the idiots.

Gloubiboulga

Je me suis amusé avec le logiciel Forester chez Laurence ce week-end – une application de Max / MSP qui fait du gloubiboulga sonore avec les sons qu'on y charge. J'avais envie de faire quelque chose de minimaliste, d'ultra-répétitif, d'hypnotique, d'ambient, avec des sons tirés de la House music. À la Gas et Biosphere. Et chose étrange, j'ai réussi. Ca sera probablement assez ennuyeux à écouter pour n'importe qui – encore que je compte égayer tout ça avec des sons divers et variés, peut-être même de la guitare, quelques voix, etc – mais c'est l'un des rares trucs faits depuis longtemps qui m'emballe. Morale de l'histoire : j'ai raison d'avoir décidé d'arrêter mes conneries de "faire une musique pensée, réfléchie, contrôlée", etc. Tous ces "concepts". Ces plans, ces déclaration d'intentions, ces programmes. Des trucs d'impuissant. Seuls le hasard et l'inspiration comptent, l'enthousiasme, l'éblouissement, l'amusement. On intellectualisera après, pour se faire mousser et impressionner les cons.